[GBA] Mother 3

Lucas.
La plupart des personnes ayant joué à Super Smash Bros Brawl se souviennent de ce personnage mystérieux qui ne leur rappelle aucun jeu Nintendo.


...sont surement des questions que vous vous êtes posés en jouant à SSBB. Si vous ne connaissez pas son origine, alors nul doute que vous faites partie de la catégorie de personne s'amusant à jouer Link ou Bowser et à les tabasser car ils paraissent être les plus faibles. Cependant, malgrès les apparences, ce jeune garçon est issu d'un magnifique jeu dont il est le héros, et que je vais tenter de vous présenter, qui n'est autre que MOTHER 3.


Suite de Earthbound, jeu SNES sorti uniquement en Amérique et au Japon, qui est lui même la suite de Mother premier du nom, Mother 3 est un jeu qui n'est hélas pas sorti de l'archipel nippon.
Son developpement est chaotique : annoncé à l'origine sur Nintendo 64 en 1996, le jeu est censé sortir en 1998. Le projet prend du retard et fini par être annulé en 2000. 3 ans plus tard, à l'occasion de la sortie de Mother1+2 sur GBA, le jeu sort des oubliettes et revient sur le devant de la scene. Il sortira finalement en 2006, pour le plus grand plaisir des fans de la série.
Le jeu étant injouable en Japonais pour le commun des Européens et des Américains, un groupe de Fan a developpé un patch à appliquer sur une rom japonaise permettant de traduire la totalité du jeu en Anglais.

Ce test s'efforcera de ne pas spoiler l'intrigue et le scenario qui représentent le principal interet de ce jeu.

Nous commencons une nouvelle partie et plusieurs écrans défilent, nous demandant de nommer les personnages principaux que l'on croisera dès le début de l'aventure. (Ce test utilisera les noms classiques des personnages, c'est a dire les noms qu'ils ont par défaut).

Le jeu s'ouvre sur Claus et Lucas, deux jeunes frères très proches qui passent quelques jours à la montagne chez leur grand-père Alec, accompagnés de leur mère Hinawa. Pendant ce temps-là, Flint, le père de famille, est resté dans le village de Tazmily en compagnie de leur chien Boney. Bref, le jeu démarre calmement dans le plus beau des mondes. On se demande quelle va être l'intrigue, car le nom du jeu ne nous aide pas plus que ça. Ce que l'on sait, c'est que ce jeu va nous faire rire. Mais pas que...

Bon, ce qui saute aux yeux dès la première seconde de jeu, ce sont les graphismes. OUI OUI, un style rétro, des graphismes enfantins en 16 bits. Le joueur qui découvre le jeu esquissera un sourire, pensant que la cartouche qu'il tient est destinée à un jeune public. Ce joueur, après la brève animation d'introduction et les quelques bricoles que le jeu lui demandera d'accomplir, sera conforté dans son idée en apprenant que tout au long du jeu, son aventure sera sauvegardée par des grenouilles. Oui, ces créatures vertes que l'on trouve habituellement dans les zones humides.



Le jeu se présente sous la forme d'un RPG classique qui ne dépaysera guère le joueur habitué à ce genre : on y retrouve les objets consommables, les points de vie, les points de "mana" qui seront utilisés pour lancer les puissants pouvoir PSI des protagonistes, les équipements, sans oublier les multiples combats contre des adversaires de plus en plus redoutables. Rassuré par cette familiarité, le joueur aguerri découvrira les subtilités propres au jeu en avançant dans l'aventure. Il découvrira des combats colorés avec un décor psychédélique et des musiques entraînantes. Musiques qui seront à la base d'un système de combo qui nous permet de faire plus de dégâts si l'on frappe en rythme.



Le jeu se déroule en 8 chapitre, et raconte une histoire bouleversante qui se révélera étrangement familière au joueur prenant la peine de faire travailler sa matière grise. Cette histoire nous emmènera jusque dans les sommets de pics enneigées, au fin fond de la mer ou encore au sommet d'une tour mécanique. Une grande variété de décors, pour le plus grand plaisir de nos yeux.

Mais revenons-en à notre joueur qui découvrait le jeu en pensant qu'il aurait affaire a un navet pour de petits mômes en avance sur leur temps. Son sourire niais n'est plus, car les évènements ont pris une tournure dramatique. La forêt a pris feu à cause de sinistres personnages portant un masque de cochon alors que la joyeuse famille rentrait de la montagne. Les hommes masqués font parties de la Pig Army, dont les intentions restent mystérieuses. De fil en aiguille, tout part en sucette et la joie du conte enfantin laisse place aux grosses larmes. Alors que Flint, aidé de son fidèle ami canin Boney part à la recherche de sa famille, il découvre en même temps que le joueur que sa femme, Hinawa, la mère de Lucas, est décédée, alors qu'il vient juste de retrouver ses enfants. Le frère de Lucas, Claus, jurera de se venger et repartira dans les montagnes. Il restera introuvable. C'est sur ces faits d'une profonde tristesse que débutera réellement le jeu.


Le village paisible et les habitants du début de l'aventure évolueront tout au long de l'histoire. En bien? En mal? Cela dépend de l'interprétation du joueur, mais une chose est sure, cette évolution marquera à jamais les joueurs qui seront allés au bout de l'expérience Mother 3. D'ailleurs, ce ne sera pas la seule chose qui marquera les joueurs. La bande son de ce jeu est superbe, mais je vous laisserais la découvrir par vous même. Elle en vaut réellement le détour.

Prenant, le jeu dure une 30aine d'heure. Il est court : pas de quêtes annexes. Est-ce un tort? pour beaucoup, oui, mais je pense réellement que l'absence de quêtes annexes renforce la trame principale du jeu.


Vous l'aurez deviné, cet article ne se veut pas être un réel test, mais plus une invitation à rentrer dans un monde duquel vous ressortirez bouleversé. Pas de note, Mother 3, on l'aime ou on ne l'aime pas. Plus qu'un jeu vidéo, c'est une véritable leçon de vie qui enseigne les valeurs de l'amitié, du courage et de la famille.
Lachez quelques jours votre Call Of Duty pour vous plongez dans l'univers de Mother 3 : Vous avez tout a y gagner.



Pour jouer à Mother 3, il vous faut suivre le tutoriel certes en anglais mais en 3 étapes très simples que l'on trouve sur le fansite qui produit le patch de traduction : http://mother3.fobby.net/
Il vous faut egalement un émulateur de GBA, étant donné que la cartouche n'existe qu'en japonais.

Excellent test.
Je n'ai jamais joué au jeu, je crois que ça va venir.

Merci beaucoup!
J'ai rajouté à la fin dutest la manière d'obtenir une rom compréhensible de ce jeu.